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BAILLY du PONT

Breuil-Barret, La Châtaigneraie, Payré-sur-Vendée, St-Maurice-des-Noues,

St-Germain-de-Prinçay, La Chapelle-Seguin (79)


Déposé le 14 avril 2020 par Christian Frappier

Sources - Recherches : Registres paroissiaux et d’Etat-Civil (Christian Frappier),

Notes généalogiques de Jean Maillaud - Divers généanet





Généalogie Bailly du Pont

Une famille de marchands drapiers à La Châtaigneraie (Vendée) par Francis Moreau (2010)





1. Jacques BAILLY, marchand fabricant de draps, épousa Marie VEXIAU, née vers 1580, fille de Macé VEXIAU, sieur de la Passière, procureur fiscal à St-Mesmin, et Antoinette FOURESTIER.

1°) Pierre BAILLY, né à Breuil-Barret le 26 septembre 1600.

2°) Jehan BAILLY, né à Breuil-Barret le 8 août 1602.

3°) Jacques BAILLY, sieur de la Grossière, né à Breuil-Barret le 23 avril 1604, fermier de la maison noble d’Appelvoisin à St-Paul-en-Gâtine : il épousa vers 1631, Anne PERREAU, fille de Pierre PERREAU, fermier, et de Jeanne de SAYVRE.

1a) Jacques BAILLY, sieur de Laudonnière, épousa vers 1665, Suzanne GARNIER, née vers 1640, décédée à Breuil-Barret le 29 mai 1706, fille de François GARNIER et Suzanne DENFER.

2a) Emé (Aimé) BAILLY, né à Breuil-Barret le 23 septembre 1670.

2b) Jacques BAILLY, né à Breuil-Barret le 26 décembre 1673.

2c) François BAILLY, né à Breuil-Barret le 29 décembre 1675.

2d) Charles BAILLY, né à Breuil-Barret le 22 avril 1678.

1b) Françoise BAILLY, qui épousa vers 1665, Pierre CLAVEAU, notaire, décédé à La Chapelle-Seguin (79) le 5 novembre 1692.

2a) Marie CLAVEAU, née vers 1667, décédée à La Chapelle-Seguin le 20 août 1703 ; elle y avait épousé le 30 janvier 1690, Jean GASTARD, marchand de draps, veuf de Jeanne BLANCHARD.

2b) Eustache CLAVEAU, clerc tonsuré, né à La Chapelle-Seguin le 29 avril 1678.

2c) Marie CLAVEAU, née à La Chapelle-Seguin le 6 juillet 1680.

2d) Françoise CLAVEAU, qui épousa à La Chapelle-Seguin le 1er mars 1696, François BEAUNEVEUR, marchand, fils de François BEAUNEVEUR et Hilaire AUGUIN.

1c) Anne BAILLY, qui épousa d’abord François GOUPIL, puis François BICHON.

1d) Jacqueline Amice BAILLY, qui épousa à La Chapelle-Seguin le 27 novembre 1675, Jacques GENAY, marchand.

1e) Hélène BAILLY, mariée à Nicolas BISSEAU, marchand.

1f) Marie BAILLY, née à La Chapelle-Seguin le 12 décembre 1639.

1g) Jeanne BAILLY, née à La Chapelle-Seguin le 20 janvier 1646.

1h) René BAILLY, né à La Chapelle-Seguin le 3 juillet 1647.

1i) Louise BAILLY, née à La Chapelle-Seguin le 3 décembre 1649 ; elle épousa François GENAY, né vers 1650, marchand, dont :

2a) François GENAY, marié par contrat du 20 juin 1697 à Marie TALLON, fille de François TALLON et Marie AROUET.

2b) Jacques GENAY, marchand, marié par contrat du 18 janvier 1708 à Marie HUSLIN, fille d’André HUSLIN, sieur de la Plante, et Jeanne MARCHANT.

2c) Louis GENAY

1j) Toussaint BAILLY, né à Breuil-Barret le 2 décembre 1650.

4°) Vincent BAILLY, qui suit.

5°) Jean BAILLY, né à Breuil-Barret le 21 août 1608.

6°) Marie BAILLY, née à Breuil-Barret en mai 1609 ; elle épousa Jacques CHARRON.

7°) Anne BAILLY, née à Breuil-Barret en mai 1611.


2.Voltaire Vincent BAILLY, sieur de la Cantière, né à Breuil-Barret le 17 avril 1606 ; il épousa le 14 avril 1630, Françoise AROUET, née vers 1600, décédée à La Châtaigneraie en juillet 1680, fille de Helenus AROUET, tanneur à St-Loup-sur-Thouet (79) et Jacquette MARCETON ou MARCHETON.

Françoise AROUET avait, entre autres, un frère, marchand de draps de soie, qui monta à Paris en 1625 pour s’installer comme marchand drapier. Son fils, autre François AROUET (1649-1722) devint notaire royal au Châtelet, et de son épouse, Marie Marguerite DAUMART, naquit François Marie AROUET, né à Paris le 21 novembre 1694, y décédé le 30 mai 1778, auteur dramatique, historien, philosophe, poète, plus connu sous le nom de « VOLTAIRE ».

1°) Marie BAILLY, qui épousa à Breuil-Barret  le 27 novembre 1656, Antoine GENTET, dont :

1a) Pierre GENTET, sieur du Plessis, qui épousa Renée PERREAU, fille d’Abel Charles PERREAU et Renée BARRION, dont au moins :

2a) Marie GENTET, qui épousa à Loge-Fougereuse le 18 septembre 1707, Calixte MAYNARD, seigneur de la Fortinière, fils de Calixte MAYNARD et Marie SOCHET.

3a) Marie Rose Charlotte MAYNARD, qui épousa le 25 août 1774, Etienne FLEURY, écuyer, seigneur de Beauregard, né à St-Michel-le-Cloucq le 22 août 1706, fils de Pierre FLEURY, sieur de la Caillère, et Jeanne DOUSSET.

1b) Marie GENTET, décédée à Breuil-Barret le 17 décembre 1709 ; elle avait épousé René PERREAU, sieur de la Douaudière, décédé à St-Paul-en-Gâtine (79) le 7 septembre 1708, fils d’Abel Charles PERREAU et Renée BARRION ; dont postérité PERREAU, VEXIAU, de BOULLEMER de THIVILLE, DARDE, MAJOU de LA DÉBUTRIE, de BUOR de VILLENEUVE, LE JOLIS de VILLIERS, DECAUDIN…

1c) Françoise GENTET, qui épousa à Breuil-Barret le 11 janvier 1684, Charles PERREAU, sieur de la Morinière, décédé à Breuil-Barret le 5 octobre 1711, dont postérité PERREAU, GENAY, PERTUZÉ.

1d) René GENTET, sieur du Fraigneau, qui épousa à Cheffois le 8 février 1702, Marie FRIOT, veuve de Jean DRAPRON, sieur des Douves, et fille de Pierre FRIOT, marchand, et Marie BOURDEAU. Dont postérité GENTET, RICHARD de LA VERGNE, PELLERIN de LA VERGNE, ACKER, LAVIRON, VIBERT, LELONG, GUILBERT, RENOUL, JOSSEAUME, AUMONNIER, THARREAU, GODET de LA RIBOULERIE

2°) Jehanne BAILLY, née à Breuil-Barret le 18 février 1636 ; elle épousa André TALLON.

3°) Toussaint BAILLY, qui suit.

4°) Vincent BAILLY, né à Breuil-Barret le 1er février 1642, décédé en bas âge.


3. Toussaint BAILLY, sieur de la Cantière, marchand et fabricant de draps ; il épousa d’abord Catherine HUGIER, née à La Châtaigneraie le 18 avril 1644, fille de Antoine HUGIER et Catherine POUMEREAU ; puis Radegonde CORBIN, fille de François CORBIN, procureur au présidial de Poitiers, et Amice CHIDAMÉ. Dont du premier mariage :

1°) Pierre BAILLY, sieur de Beauchesne, né à La Châtaigneraie ; il tentera de faire des affaires au Canada et y mourra ruiné en 1697.

2°) Catherine BAILLY, née à La Châtaigneraie le 2 novembre 1667, décédée à Fontenay-le-Comte le 19 août 1723 ; elle avait épousé à La Châtaigneraie le 15 mai 1686, Jean GANACHEAU, conseiller du Roi, lieutenant de la maréchaussée, né à Fontenay-le-Comte vers 1643, y décédé le 23 décembre 1703, fils de Jean GANACHEAU et Marie LEBOULEUX.

3°) Jacques BAILLY, né vers 1668, décédé à La Châtaigneraie le 9 octobre 1680.

4°) Jacques Charles BAILLY, qui suit.

5°) Jean BAILLY, né à La Châtaigneraie le 28 octobre 1670, y décédé le 11 avril 1677.

6°) Marie Louise BAILLY, née à La Châtaigneraie vers 1673 ; elle y épousa le 6 février 1690, Pierre JOUSSANT, avocat au siège présidial de Poitiers, né vers 1666, fils de Pierre JOUSSANT et Marie SULPICE.

1a) Madeleine JOUSSANT, qui épousa à Champagné-St-Hilaire (86) le 20 novembre 1719, Pierre Antoine de MARCONNAY, sieur de Bois Brand, fils de Pierre de MARCONNAY et Catherine CHICARD.

1b) Marie JOUSSANT, qui épousa à Poitiers le 7 février 1730, François Xavier BABINET, sieur de la Brissière, fils de Pierre BABINET – ce dernier, petit-fils de Pierre BABINET, procureur, notaire, royal, et Catherine FRAPPIER – et Jehanne RIFFAUT.

7°) François BAILLY, notaire royal et procureur, né à La Châtaigneraie le 21 novembre 1677, y décédé le 10 octobre 1728 ; il avait épousé à Oulmes (85) le 22 novembre 1723, Jeanne Angélique BOURSAULT, née à Fontenay-le-Comte le 7 mai 1698, fille de René BOURSAULT, procureur à Fontenay, et Marie OZIAS.

1a) Jeanne BAILLY, décédée jeune.


4. Jacques Charles BAILLY, sieur du Pont, marchand, né à La Châtaigneraie le 1er février 1669, y décédé le 6 avril 1715 ; il y avait épousé le 18 juillet 1696, Marie Aimée BAUD, née en août 1671, décédée à La Châtaigneraie le 19 août 1726, fille de François BAUD, sieur de la Crespelière, et Marguerite de GRANGES ; mariage en présence de Me François BAILLY, frère de l’époux, Me Jacques VEXIAU, son oncle, Me Jacques PAUMEREAU, cousin de l’épouse, Me Jean BAUD, sieur de la Rétière, frère de l’épouse.

1°) Hélène Aimée BAILLY, née à La Châtaigneraie le 10 février 1697, y décédée le 6 septembre 1713.

2°) Charles François BAILLY, qui suit.

3°) Catherine Radegonde BAILLY, née à La Châtaigneraie  le 17 août 1699 ; elle y épousa le 3 novembre 1722, Joseph Simon SCIMARS, sieur de Boisnizeau, conseiller du Roi en la maîtrise des eaux et forêts de Notre Dame de Fontenay, né à Fontenay-le-Comte le 20 juin 1697, fils de Jean François SCIMARS, sieur de Bellisle et Suzanne MONNET ; dont, entre autres :

1a) Madeleine Rose SCIMARS, née vers 1726, décédée à Fontenay-le-Comte le 23 mars 1786 ; elle y avait épousé le 27 novembre 1752, Jacques de SAYVRE de GUIERCHES, docteur en médecine, né vers 1725, décédé à Fontenay-le-Comte le 30 août 1821, fils de François de SAYVRE de GUIERCHES et Marie Anne POUGNET.

1b) Anne Catherine SCIMARS, née en 1733, décédée à Fontenay-le-Comte le 26 février 1800 ; elle y avait épousé le 4 avril 1758, François Louis DUBOIS, seigneur de la Groix, conseiller du Roi, juge à Fontenay, né à Vouvant le 9 juin 1726, fils de André DUBOIS, seigneur de la Groix, et Catherine Madeleine DUBOIS.

2a) Marie Catherine Armande DUBOIS, dame de la Sourderie, née à Fontenay-le-Comte le 8 août 1759 ; elle épousa à Payré-sur-Vendée le 4 mai 1791, Pierre Philippe BAILLY de LA MARZELLE, né vers 1746, décédé à Payré le 28 février 1826, fils de Pierre Philippe BAILLY, seigneur de la Marzelle, et Angélique de HARGUES.

2b) Joseph André David DUBOIS, seigneur de la Groix, conseiller du Roi, né à Vouvant le 23 avril 1763, décédé à Fontenay-le-Comte le 7 octobre 1809 ; il avait épousé à Beaufort-en-Vallée (49) le 4 juin 1787, Françoise Anne TIERCELIN, fille de Charles TIERCELIN et Anne PHILIPPEAUX.

3a) Justine Victoire DUBOIS de LA GROIX, née à Fontenay-le-Comte le 7 avril 1795, y décédée le 17 mars 1870 ; elle y avait épousé le 4 août 1824, Eugène Modeste Aimery de FONTAINES, né à La Châtaigneraie le 11 janvier 1799, décédé à Fontenay-le-Comte le 14 septembre 1876, fils de Guy Joseph Henri de FONTAINES et Barbe Thérèse de LAVAU ; dont postérité de FONTAINES, de BUOR de LA VOY, MERCIER de LÉPINAY

1c) François Venant SCIMARS, sieur des Alouettes, né à Fontenay-le-Comte le 31 mars 1737, y décédé le 5 avril 1759 ; il y avait épousé le 15 novembre 1757, Françoise de SAYVRE de GUIERCHES, née vers 1733, décédée à Fontenay-le-Comte le 21 mars 1813, fille de François de SAYVRE de GUIERCHES et Marie Anne POUGNET.

2a) Françoise Marie Anne SCIMARS, née à Fontenay-le-Comte le 31 octobre 1758, y décédée le 6 juillet 1814 ; elle y avait épousé le 21 juin 1778, Louis François GUERRY de LA BARRE, écuyer, conseiller du Roi, capitaine de cavalerie, né vers 1741, décédé à Fontenay-le-Comte le 4 juin 1806, fils de Louis GUERRY de LA BARRE et Louise Marie AUQUIS :

3a) Louis Benjamin GUERRY de LA BARRE, né le 28 janvier 1790, décédé à Poitiers le 19 mars 1865 ; il y avait épousé le 26 avril 1826, Catherine Henriette Esther LOMBARD de GENIBRAL, née le 24 novembre 1798, fille de Joseph Louis Henri Alexandre LOMBARD de GENEBRIAL et Radegonde Céline de FORIEN.

4a) Marie Alexandrine GUERRY de LA BARRE, née à Fontenay-le-Comte le 15 novembre 1828, décédée le 6 mars 1897 ; elle avait épousé à Poitiers le 16 janvier 1854, Jean Hugues Edouard de BRUCHARD, lieutenant colonel de cavalerie, né à Allassac (19) le 12 mars 1815, décédé à Limoges le 18 novembre 1880, fils de Charles de BRUCHARD et Claudine FOREST.

5a) Marie Radegonde Odile de BRUCHARD, née à Paris le 26 mai 1859 ; elle épousa à Limoges le 8 mai 1878, André du BARET de LIMÉ, percepteur, né à Nogent-sur-Seine (10) le 2 août 1853, décédé à St-Germain-des-Essourts (76) le 19 septembre 1920, fils de Jules du BARET de LIMÉ et Mathilde COTTON de BENNETOT.

6a) Edouard Joseph du BARET de LIMÉ, né à Labosse (60) le 21 juillet 1892, décédé à St-Germain-des-Essourts (76) le 19 mai 1979 ; il y avait épousé le 30 décembre 1919, Geneviève Berthe Marthe Marie GOMONT, née à Bourges le 4 juin 1894, décédée à Paris le 18 janvier 1973, fille de Frédéric GOMONT et Jeanne SALLÉ.

7a) Janine Marie Germaine Madeleine du BARET de LIMÉ, née à Longuerue (76) le 21 octobre 1920, décédée à Neuilly-sur-Seine le 7 septembre 2018 ; elle épousa à Blainville (14) le 23 avril 1941, Gérard Marie Michel RICHOU, né à Bordeaux le 1er août 1917, décédé à Paris le 24 juin 1993.

8a) Chantal RICHOU, née le 2 juillet 1945 ; elle épousa le 30 mai 1964, Patrice COUTANSAIS PERVINQUIÈRE, né à St-Viaud (44) le 22 juin 1934, fils de Charles Martial Marie Joseph POIRIER COUTANSAIS et Suzanne PERVINQUIÈRE.

4°) Marie Charlotte BAILLY (1700-1720).

5°) Pierre Philippe BAILLY, seigneur de la Marzelle (1702-1760), qui épousa par contrat du 8 janvier 1743, Angélique de HARGUES, née à La Châtaigneraie le 23 septembre 1716, fille de Pierre de HARGUES, sieur de l’Estayère et de Marie MARCHAYS.

1a) Marie Angélique BAILLY, née à La Châtaigneraie le 9 février 1745, y décédée le 1er septembre 1821.

1b) Anne Rose Aimée BAILLY, née vers 1747, décédée à La Châtaigneraie le 4 janvier 1830 ; elle avait épousé par contrat du 19 mars 1763, passé devant Me Pierre Ozée GUICHET, notaire à La Châtaigneraie, Louis Joseph de MAILLÉ, écuyer, sgr de la Cochinière, fils de Joseph Louis de MAILLÉ et Marie Anne MAROIX, ce dernier, fils de Louis de MAILLÉ, écuyer, seigneur de la Cochinière, et Marguerite Florence GUERRY, cette dernière, fille de Jacques GUERRY, sgr du Plessis et Marguerite MOURAIN, cette dernière encore, fille de Louis MOURAIN, écuyer, sgr de la Guillotière, et Magdeleine GEORÉ.

1c) François Philippe BAILLY de LA MARZELLE, propriétaire à la Sourderie de Payré, né à St-Maurice-des-Noues le 18 août 1747, décédé à Foussais-Payré le 28 février 1826 ; il avait épousé à Payré-sur-Vendée le 4 mai 1791, Marie Catherine Armande DUBOIS, dame de la Sourderie, née à Fontenay-le-Comte le 8 août 1759, fille de François Louis DUBOIS, seigneur de la Groix, conseiller du Roi, et Anne Catherine SCIMARS, cette dernière, fille de Joseph Simon SCIMARS, sieur de Boisnizeau, et Catherine Radegonde BAILLY ; Voir ci-dessus.

2a) Philippe Aimé BAILLY, né à Payré-sur-Vendée le 31 janvier 1796, déclaré sous le sexe féminin, ce qui fut rectifié par jugement du Tribunal de Fontenay le 8 octobre 1817 ; maire de Payré(sur-Vendée, conseiller général, juge de paix du canton de St-Hilaire-des-Loges ; il est décédé à Foussais le 27 octobre 1862.

1d) Jeanne Françoise Louise BAILLY, née à St-Maurice-des-Noues le 19 octobre 1748, décédée à La Châtaigneraie le 14 octobre 1828 ; elle avait épousé le 6 août 1783, son cousin germain, Jacques Philippe BAILLY du PONT, né à La Châtaigneraie le 16 avril 1733, y décédé le 25 novembre 1805, fils de Charles François BAILLY, sieur du Pont, et Marie MALLET de MAISONPRÉ. Voir ci-dessous.

1e) Rose Angélique BAILLY, née à St-Maurice-des-Noues le 12 novembre 1749.

1f) Modeste Rosalie BAILLY, née à St-Maurice-des-Noues le 2 novembre 1750 ; elle épousa à La Châtaigneraie le 2 mai 1791, son cousin, René de HARGUES, né vers 1744, avocat à Vouvant, décédé à La Châtaigneraie le 20 juin 1806 ; mariage en présence de Me Pierre de HARGUES, juge au tribunal du district de La Châtaigneraie, frère de l’époux, Me Philippe BAILLY, frère de l’épouse, Dlles Marie Angélique, Anne Aimée Rose, Françoise, Rose Marie Marguerite, etc… ses sœurs, Me Louis Joseph de MAILLÉ, son beau-frère, Me Jacques Philippe BAILLY, aussi beau-frère, Dlle Françoise de MAILLÉ, sa nièce.

1g) Rose Marie Marguerite BAILLY, née à La Châtaigneraie le 15 octobre 1752 ; elle y épousa le 25 octobre 1791, son cousin, Joseph de HARGUES, sieur de la Millière, docteur en médecine, maire du Vieux-Pouzauges, fils de René de HARGUES et Marie Marguerite PINEAU.

1h) Marie Jacques Charles BAILLY, né à La Châtaigneraie le 11 septembre 1755.


5. Charles François BAILLY, sieur du Pont, né à La Châtaigneraie le 21 décembre 1697, décédé en 1749 ; il y avait épousé le 29 octobre 1725, Marie MALLET de MAINSONPRÉ, née à La Châtaigneraie le 30 mars 1706, fille de Paul MALLET, sieur de Maisonpré, et Marie BOBINEAU.

1°) Charles Paul BAILLY, sieur du Pont, bourgeois, receveur des droits établis ; il épousa à Chantonnay le 11 août 1767, Marie Françoise Louise PERREAU, née à Fontenay-le-Comte le 11 octobre 1724, fils de Pierre PERREAU, alias PERRAUD, sieur des Touches, avocat à Fontenay, et Jeanne Marie Françoise BOURGAULT.

2°) Rose BAILLY, présente au 1er mariage de son frère Jacques Philippe.

3°) Françoise Agathe BAILLY, présente au 1er mariage de son frère Jacques Philippe.

4°) Marie Aimée Anne BAILLY, née à La Châtaigneraie le 4 mars 1729, y décédée le 7 février 1816.

5°) Jacques Philippe BAILLY, qui suit.

6°) Marie Marthe BAILLY, née à La Châtaigneraie le 4 avril 1735.

7°) Jacques Ambroise BAILLY, né à La Châtaigneraie le 17 avril 1738, décédé sans postérité avant le 1er juillet 1776, date de la déclaration de sa succession faite par son frère Jacques Philippe.


6.Jacques Philippe BAILLY du PONT, né à La Châtaigneraie le 16 avril 1733, y décédé le 25 novembre 1805 ; après plusieurs années passées en Guinée pour y faire fortune, il revient à La Châtaigneraie ; il y avait épousé d’abord le 19 mai 1767, Françoise Philippe COMMON, née à La Châtaigneraie le 10 septembre 1720, fille de Abraham COMMON, greffier à Vouvant, et Marie AUDIÈRE ; à noter qu’elle avait au moins une sœur, Marguerite Louise COMMON, qui épousa à St-Maurice-des-Noues le 19 novembre 1743, François MOSNAY, notaire royal à Mouilleron-en-Pareds et qui sont les ancêtres de Jean Joseph Marie Gabriel de LATTRE de TASSIGNY, maréchal de France. Jacques Philippe BAILLY du PONT épousa ensuite le 6 août 1783, sa cousine, Jeanne Françoise Louise BAILLY de LA MARZELLE, née à St-Maurice-des-Noues le 19 octobre 1748, décédée à La Châtaigneraie le 14 octobre 1828, fille de Pierre Philippe BAILLY, sieur de la Marzelle, et Angélique de HARGUES. Voir ci-dessus. Dont du second mariage :

1°) Charles Philippe Dieudonné BAILLY du PONT, né le 11 juin 1784, décédé à Landau-in-der-Pfatz (Allemagne), pendant la campagne de Russie, le 1er décembre 1813.

2°) Philippe Aimé BAILLY du PONT, né le 25 février 1787, mort jeune.

3°) François Aimé Charles BAILLY du PONT, qui suit.


7. François Aimé André BAILLY du PONT, avocat, né à La Châtaigneraie le 11 mai 1788, y décédé le 25 janvier 1871 ; il avait épousé à Fontenay-le-Comte le 19 mai 1813, Marie Madeleine Elisabeth Pauline FILLON, y née le 27 mai 1796, décédée à La Châtaigneraie le 29 janvier 1833, fille de Louis David FILLON, notaire et procureur à Fontenay, et Marie Madeleine Henriette BRÉE.

1°) Louise Pauline Françoise Cléontine BAILLY du PONT, née à La Châtaigneraie le 29 novembre 1814 ; elle épousa à Fontenay-le-Comte le 14 novembre 1837, Luc Léon PARENTEAU de LA VOUTE, y né le 8 août 1810, y décédé le 22 décembre 1885, fils de René Madeleine PARENTEAU de LA VOUTE et Marie Agathe Henriette Benjamine CLEMENCEAU.

2°) Noémie Zénaïde BAILLY du PONT, née à La Châtaigneraie le 15 janvier 1817 ; elle y épousa le 8 février 1836, Jules JOFFRION, docteur en médecine, né à La Châtaigneraie le 16 août 1805, décédé à Fontenay-le-Comte le 2 mai 1882, fils d’Esprit Calixte JOFFRION et Marie Magdeleine BAGE.

3°) Anaïs Estelle Marie BAILLY du PONT, née à La Châtaigneraie le 20 juillet 1821, décédée à Fontenay-le-Comte le 24 mai 1902 ; elle avait épousé à La Châtaigneraie le 28 septembre 1841, Alcide Quentin PICHARD du PAGE, maire de Fontenay-le-Comte, y né le 30 janvier 1811, fils de Quentin Nicolas PICHARD du PAGE et Alexandrine de VERTEUIL. Dont postérité PICHARD du PAGE, de VILLENEUVE-ESCLAPON, de BAUDRY d’ASSON, ROEDERER, de BOISSIEU, de BONNEVAL, de COURTIVRON, ADAM, DUNOYER de SEGONZAC…

4°) Benjamin Paul Dieudonné BAILLY du PONT, qui suit.


Châreau des Cèdres à La Châtaigneraie8. Benjamin Paul Dieudonné BAILLY du PONT, né à La Châtaigneraie le 29 décembre 1829, y décédé le 23 juillet 1902 ; il avait épousé à St-Germain-de-Prinçay le 19 janvier 1858, Marie Augustine MAJOU du TAIL, y née le 31 mars 1836, fille de Jules Edouard MAJOU du TAIL, maire de St-Germain-de-Prinçay, et Augustine BERTRAND.

1°) Louise Marie Marguerite BAILLY du PONT, née à St-Germain-de-Prinçay le 26 février 1859, décédée à Bazoges-en-Pareds le 15 novembre 1944 ; elle avait épousé à La Châtaigneraie le 25 juin 1878, Hugues Marie André LOUVART de PONTLEVOY, né à Bazoges-en-Pareds le 14 mai 1855, y décédé le 5 novembre 1901, fils d’Adhémar LOUVART de PONTLEVOY et Aimée Elisa des NOUHES de LA CACAUDIÈRE.

2°) André Edouard Dieudonné BAILLY du PONT, né à St-Germain-de-Prinçay le 28 avril 1863, mort tragiquement à La Châtaigneraie le 11 juillet 1882.






Une famille de marchands drapiers à La Châtaigneraie (Vendée)

par Francis Moreau (2010)

 


C'est depuis le XVe siècle et sous l'influence des tisserands normands réfugiés aux environs de Mouilleron-en-Pareds après la défaite d'Azincourt en 1415, que s'est développée dans la région de La Châtaigneraie, une florissante industrie drapière. Elle devait occuper plus de 800 métiers avant la calamiteuse Révocation de l'Edit de Nantes en 1685.

Une quarantaine de maîtres fabricants fournissaient du travail à plusieurs centaines d'ouvriers (tondeurs, cardeurs, tixiers, teinturiers, etc...) répartis dans les bourgs et les hameaux environnants.

Les étapes du tissage

Tissage et filage sont toujours réalisés à domicile et constituent le plus souvent un complément d'activité pour les laboureurs. Le travail se fait souvent en chambre, dans un logement exigu et sombre. Le métier à tisser se trouve près de la fenêtre pour être mieux éclairé. Si les hommes tissent, les femmes et les enfants filent au rouet ou à la quenouille.

Moulins à foulon et teintureries sont quant à elles implantées au bord des rivières et des ruisseaux. Certains teignent les laines blanches chez eux.

Laine et lin (pour la tiretaine) sont principalement récoltés dans la région, une partie vient d'Espagne et est achetée à La Rochelle à cause de son port.

La laine est d'abord triée, opération qui consiste à séparer les fibres en fonction de leur longueur, de leur épaisseur et de leur résistance. Puis elle est plongée dans l'eau chaude pour dissoudre le suint, séchée et enfin battue sur des claies (avec des bâtons) afin de la débarrasser des corps étrangers. Le cardage était un brossage réalisé avec une brosse à dents métalliques. Il servait à démêler les fibres. La laine était ensuite filée puis teinte. Intervenait ensuite le tissage et l'étoffe ainsi obtenue passait au foulage où elle prenait un aspect moelleux et souple au toucher. Les poils trop longs étaient égalisés lors du tondage et la mise en presse achevait de lustrer le drap et de lui donner un bel aspect. Ces dernières opérations se déroulaient à la fabrique où les piles de draps étaient ensuite entreposées avant de partir vers le Portugal et le Canada par le port de La Rochelle.

La fabrique de petite draperie de La Châtaigneraie fournissait cinq espèces de produits, sans compter la tiretaine, dont la chaîne était en lin et la trame en laine :

- le calmouk, étoffe à tissu croisé et à tout poil, teinte en diverses couleurs, elle était réservée à l'habillement des hommes.

- la serge, étoffe à tissu croisé, ordinairement blanche, parfois teinte en brun, elle servait pour faire des gilets aux hommes et des jupes aux femmes.

- le molleton, qui ressemble en tout à la serge, mais on ne le teint jamais en brun. Il porte une lisière bleue ou verte.

- le carisé, étoffe dont le tissu est moins serré que celui de la serge et du molleton.

- le droguet blanc, étoffe à tissu simple qui ne sert qu'en doublure.

Un Règlement de 1757 précise que les carizés et campes continuent d'estre montés de quarante-quatre portées, les sergettes de quarante-deux, touttes les dittes portées de vingt-quatre fils chacune, que les carizés soient dégraissés avec le savon et sans aucun blanc d'Espagne, que les autres étoffes soient pareillement bien dégraissées et que le surplus des reiglements soit exécutés....

On comptait 800 métiers au XVIIe siècle, ils n'étaient plus que 70 en 1700. Cette chute brutale fut le résultat de la chasse aux huguenots menée par Louis XIV. Cette industrie sévèrement pénalisée put se reprendre cependant, mais sans jamais atteindre l'expansion qu'elle avait connue auparavant. On comptait 150 métiers au commencement du XIXe siècle, avant leur disparition totale sous le second Empire. Les centres de production du pays de La Châtaigneraie étaient situés, outre le chef-lieu, au Breuil-Barret, à Cheffois, à Mouilleron-en-Pareds et à Saint-Pierre-du-Chemin.

Les échanges commerciaux par le port de La Rochelle

Pour les nécessités de leurs commerces, les négociants de La Châtaigneraie étaient fréquemment conduits à se rendre dans la ville de La Rochelle, port d'arrivage de la laine espagnole et d'embarquement pour leurs tissus, à destination du Portugal et du Canada. Ils y rencontraient là des négociants rochelais fortement imprégnés des idées de la Réforme transmise par leurs contacts rhénans ou hanséatiques. C'est donc tout naturellement que ces marchands se firent Protestants et entrainèrent à leurs convictions le menu peuple de leurs obligés, cardeurs ou tisserands. Les premières réunions protestantes sont signalées au Breuil-Barret dès 1548. C'est dans ce même village qu'est né le colporteur Nicolas BALLON, étranglé et livré aux flammes aux halles de Paris en 1559.

On comprend mieux pourquoi le Révocation fut un terrible coup porté à l'industrie du tissage dans la région de La Châtaigneraie. Une reprise se dessina cependant au cours du XVIIIe siècle, on comptait 250 métiers en 1730, qui occupaient une population d'au moins deux mille ouvriers. mais cette industrie ne devait plus jamais retrouver sa splendeur ancienne.

On dénombre pourtant soixante dix fabricants-marchands en 1730, dont une majorité réside dans la ville même de La Châtaigneraie. Ces bourgeois lorgnent sur la noblesse de robe qui leur permet d'envisager des alliances avec la petite noblesse rurale. Cette perspective n'est pas vaine dans une ville qui se trouve à la fois siège d'une châtellenie et du bailliage royal de Vouvant, créé en 1698 et transféré à La Châtaigneraie l'année suivante. Les charges du bailliage sont nombreuses et lucratives, elles permettent souvent un passage en douceur du tissage vers des fonctions judiciaires et administratives, moins aléatoires que le commerce et qui conduisent parfois à une émigration vers Fontenay-le-Comte, Poitiers ou Nantes. Ces familles vont donc presque toutes se trouver en charge des postes de Lieutenants Généraux, Lieutenants Particuliers, Assesseurs Civil et Criminel, Conseillers, Avocats, Procureurs, Greffiers, Huissiers ou Sergents....

Voltaire un illustre cousin

La famille BAILLY (Baillif) demeurait au Breuil-Barret depuis le XVIe siècle au moins. C'est là que naît Vincent Bailly en 1606, le fils de Jacques et de Marie VEXIAU, marchand-fabricant de drap. Les entrepôts étaient installés depuis quelques temps déjà à la Châtaigneraie, dans le quartier du Puits-Gaillard. C'est donc là que le jeune Vincent s'initia au commerce des draps, accompagnant parfois son père jusqu'à La Rochelle. Les artisans qui travaillaient pour la famille BAILLY étaient principalement établis au village de la Grande Cantière et au lieudit Le Pont, près de La Tardière. L'endroit était un fief Protestant, mais les BAILLY étaient catholiques. Parmi les relations d'affaires de la famille BAILL, se trouvait Hélénus AROUET, tanneur à Saint-Loup-sur-Thouet (aujourd'hui département des Deux-Sèvres).

Jacques prit le fils d'Hélénus, François, en apprentissage dès l'âge de quinze ans. Celui-ci restera près d'une dizaine d'années (1615-1625) au Breuil-Barret et à La Châtaigneraie pour se former au commerce du drap, en compagnie de Vincent. Les relations entre les deux familles seront suffisamment étroites pour que Vincent, devenu adulte, épousa Françoise AROUET (1600-1680), la sœur de François. En 1625, ce dernier monta à Paris pour s'installer comme marchand-drapier, où il y conserva d'excellentes relations avec son beau-frère de La Châtaigneraie. François AROUET n'est autre que le grand-père de François-Marie AROUET, plus connu sous le nom de VOLTAIRE. C'est d'ailleurs une lettre d'un petit-fils de Vincent, Pierre BAILLY, qui nous apprend la naissance du futur VOLTAIRE, par une lettre du 24 novembre 1694: Mon père (il s'agit de Toussaint BAILLY), nos cousins ont un autre fils, né d'il y a trois jours. Madame AROUET me donnera pour vous et pour la famille des dragées de baptême. Elle a esté très malade, mais on espère qu'elle va mieux. L'enfant n'a pas grosse mine s'estant senti de la chute de sa mère.

Les liens entre les deux familles seront d'autant plus étroits qu'une branche de la famille AROUET est venue faire souche à Saint-Pierre-du-Chemin. On retrouve un VEXIAU parrain de Thérèze BENETEAU, fille de Judith AROUET (1683). Judith était la fille du tisserand Abraham AROUET (1627-1712), venu s'installer à son tour dans la région. Quant au père de Voltaire, qui s'appelait également François, notaire à Paris, il possédait une borderie près de Cheffois.

Vincent BAILLY voit ses affaires prospérer et en bon bourgeois de l'époque, il lorgne sur le petit monde de la noblesse de robe, situation enviable et espérée entre toutes. C'est ainsi qu'il se pare du titre de seigneur de la Cantière. Il réside toujours au Breuil où naîtront tous ses enfants. La maladie l'emporte encore assez jeune, entre 40 et 42 ans. En 1648, Françoise AROUET qui signe sur le registre paroissial du Breuil est qualifiée de veuve. Son fils aîné, Toussaint, est encore jeune (il est né en 1637). C'est donc la veuve, Françoise AROUET « madame de la Cantière » qui tient bien en main les affaires de la famille. Vers 1664, Toussaint épouse Catherine HUGIER et prend lui aussi le titre de « sieur de la Cantière ». Il lui reviendra d'établir définitivement sa famille à La Châtaigneraie.

Le Puy-Gaillard

Tandis qu'une partie des BAILLY reste au Breuil-Barret, Toussaint s'installe avec son épouse et sa mère dans la fabrique du Puy-Gaillard. C'est sur un vaste terrain alors quasi désert que Jacques Bailly avait fait construire son dépôt.

C'est donc au Puy-Gaillard de La Châtaigneraie que naîtront tous les enfants du couple : Pierre, qui tentera de faire des affaires au Canada et y mourra ruiné en 1697; Catherine, qui épousera Jean GANACHEAU, lieutenant de Maréchaussée de Fontenay-le-Comte; Marie-Louise (ép. JOUSSAUT); François, qui sera Procureur au siège de Vouvant; Charles né en 1669; Jean né en 1670.

Il revient donc à Charles de poursuivre les affaires familiales. Il va prendre le titre de sieur du Pont et accolera le titre à son nom : BAILLY du PONT (ou Dupont).

Du commerce à la Robe

La famille BAILLY poursuit son ascension grâce à des affaires plutôt prospères et de judicieux mariages. Toussaint BAILLY commerce avec le Québec depuis 1679 au moins. Il s'y rend à plusieurs reprises et son fils Pierre s'installe à Trois-Rivières dès avant 1683. L'année suivante, ce dernier est contraint de participer au financement de la guerre malheureuse entreprise contre les Iroquois par le Gouverneur Général de la Nouvelle France, Joseph Antoine LE FEBVRE de LA BARRE. Après la disparition de Pierre, c'est son frère Charles qui traite les affaires par l'intermédiaire d'un procureur. Charles épouse en 1696 Aimée BAUD, la fille de François BAUD, sieur de la Crespelière. Le glissement vers les professions juridiques est nettement privilégié. Catherine Radégonde, née en 1699, épouse Joseph Simon LEIMANS (sic), sieur de Boisnizeau, Conseiller du Roy et Procureur à la Maîtrise Particulière des Eaux et Forêts de Fontenay-le-Comte (1722). François BAILLY, le frère de Charles, est Procureur au Siège Royal de Vouvant séant à La Chastaigneraye. Marie Louise, sa sœur, née en 1666, épouse Pierre JOUSSAUT, avocat au Siège Présidial de Poitiers. Charles François BAILLY du PONT, son fils aîné, né en 1697, épouse Marie MALLET de MAISONPRÉ, fille du Sénéchal de La Châtaigneraie.

Charles BAILLY meurt prématurément en 1715 et c'est son fils Charles François qui reprend le flambeau. Il lui reviendra de faire édifier au Puits-Gaillard un imposant magasin de draps et une demeure digne de son rang, dont on peut voir encore une aile bordant un côté de la rue actuelle du Puy-Gaillard. C'est un vaste quadrilataire avec cour intérieure, qui comprend à la fois une demeure de prestige et de vastes salles bien éclairée par de hautes fenêtres.

Benjamin Fillon, une parenté pas très catholique...

Jacques Philippe BAILLY, né en 1738, fils de Charles François et de Marie MALLET de MAISONPRÉ, épouse successivement Françoise COMMON, fille de Abraham COMMON, Greffier en Chef au Siège Royal de Vouvant puis Jeanne Françoise Louise BAILLY de MA MARZELLE sa cousine. Leur fils aîné, Charles Dieudonné, né en 1784, fera les guerres napoléoniennes et trouvera la mort à Landau (alors dans le Bas-Rhin, aujourd'hui Landau in der Pfalz en Allemagne) le 1er décembre 1813. Il était Brigadier au 3ème Régiment des Gardes d'Honneur de Landau. Son frère cadet, Aimé André François BAILLY du PONT (1788-1871) reprend les rênes du commerce familial et épouse en 1813 Marie Madeleine Elisabeth Pauline FILLON (1796-1833), cousine du grand érudit vendéen Benjamin FILLON. Son père, Louis David (1758-1821) dit Fillon le jeune, était notaire à Fontenay-le-Comte pendant la Révolution. En 1788 il est l'un des signataires de la demande d'Etats du Poitou, sur le modèle du Dauphiné. Il est membre du Conseil Municipal durant l'occupation de la ville par les royalistes (mai 1793). En août 1793, il adhère à la Constitution Jacobine mais est quand même éliminé de la municipalité en janvier 1794.

Quant à notre érudit, Benjamin FILLON (1819-1881), c'est le fils d'un enfant naturel (Joseph Louis 1787-1858), reconnu plus tard par Pierre Jean FILLON (1744-1818) et son épouse Marie Jeanne DESLANDES. Pierre Jean est un des frères de Louis David. Il épousera officiellement Marie Anne DESLANDES le 15 frimaire an III (5/12/1794). La mère de Benjamin est Joséphine JOUSSEMET. Pauline avait épousé Joseph René FILLON, notaire à Nalliers, fils de Louis Joseph FILLON (1757-1793) et de Marie Rose Jeanne GAUDINEAU. Louis Joseph était aussi un frère de Louis David. Il était colonel de la Garde Nationale et a trouvé la mort dans la plaine de Pissote lors de la prise de Fontenay par les armées royalistes (25 mai 1793). Benjamin FILLON avait épousé en 1863 Clémentine FILLON, la fille de Joseph René et de Pauline POËY DAVANT.

Le Château des Cèdres

Le fils du couple Bailly-Fillon, Benjamin Paul Dieudonné BAILLY du PONT (1829-1902) fera construire le château des Cèdres. C'est un château de style Renaissance, construit en 1871 par l'architecte fontenaisien Arsène CHARRIER. Le corps central est en avancé avec tourelles d'angles en encorbellement, les chaînages sont en pierres blanches. Au fond du parc on trouve un curieux pigeonnier et château d'eau avec dôme à l'impériale.

Monsieur BAILLY du PONT possédait la plus belle meute de griffons vendéens (14 chiens en première et seconde catégorie en 1862). Il était aussi lieutenant de louveterie. En 1868 il fait construire des écuries pour y loger chiens et chevaux. La chasse à courre est alors l'apanage des propriétaires de châteaux. Rituel de cohésion entre châtelains et paysans, elle cumulait à la fois un mode utilitaire (chasse au gibier) et chevaleresque, ce qui la rendait alors extrêmement populaire. En 1902, cette meute fut vendue en Hollande.

Arsène CHARRIER (1828-1900) fût maire de Fontenay et architecte de la ville. Outre le château d'eau de Fontenay (1868) et le fameux collège Viète (1888), on lui doit aussi le collège de Luçon et les châteaux de l'Absie, de Bourneau et de La Goujonnerie à Loge-Fougereuse.

Les pierres de l'ancien manoir et du magasin servirent en partie à édifier le nouveau château. C'est sous les frondaisons du parc à l'anglaise que le lundi de Pâques 1905 plus de quatre mille hommes de La Châtaigneraie et des environs vinrent entendre une conférence de l'abbé Coubé. L'orateur fît une grosse impression sur ses auditeurs et cette journée resta mémorable durant de longues année.

Benjamin Paul Dieudonné devait épouser en 1858 Marie Augustine MAJOU du TAIL. Ils auront d'abord une fille, née en 1859, Louise Marie Marguerite qui épousera en 1878 Hugues Marie Andrée LOUVART de PONTLEVOYE. Puis ils auront un fils : André Edouard Dieudonné, né en 1863 et qui trouvera une mort tragique en 1882.

Cela faisait déjà longtemps que toute activité drapière avait cessée à La Châtaigneraie, la guerre de 1870 ayant sinistré l'économie locale. La famille BAILLY du PONT s'était reconvertie en grosse fortune terrienne, le château des Cèdres illustrant une certaine nostalgie d'un passé aristocratique et conservateur dont la bourgeoisie s'est improvisée l'héritière.

Dans l'église de La Châtaigneraie, on peut encore admirer le vitrail central du chœur, offert par la famille BAILLY du PONT, qui représente Jésus tenant les évangiles avec ces mots : Ego sum Via, Veritas et Vita (Je suis la Voie, la Vérité et la Vie).