E-mail: kristian06@orange.fr

Pour revenir sur la page d’accueil afin de consulter une autre famille ou pour effectuer une recherche précise sur un patronyme, vous pouvez soit cliquer sur la favicone  V   qui se trouve tout en haut à gauche de la barre d’adresse, soit cliquer sur le bouton « home » ici à droite.


ROUSSEAU

Famille de « Florelle »

Les Sables d’Olonne, La Chaume


Déposé le 29 juillet 2019 par Christian Frappier

Sources - Recherches


Registres Paroissiaux et d’Etat-Civil : Christian Frappier,

« Du Temps des Cerises aux Feuilles Mortes », « D’autres étoiles filantes », le site des Sables d’Olonne, rubrique culture et patrimoine,

Ouest-France, La Gazette de Château-Gontier, Le Reporter Sablais, L’Association pour la Protection du Patrimioine du Pays des Olonnes, etc…



Introduction

Généalogie Rousseau

Florelle




Lorsque j’étais enfant, je me souviens qu’avec mon frère, et nos parents, nous allions au cirque Amar, dans les années 50 et 60, lorsque celui-ci s’installait sur la place Napoléon ; curieusement, nous avions des entrées gratuites, un privilège qui, à l’époque, ne m’avait pas surpris.

Esther MilchtenRécemment, j’ai voulu entreprendre la généalogie de la famille ROUSSEAU de la Chaume d’où est issue FLORELLE, une gloire d’avant guerre, mais qui conserve une petite et certaine notoriété aux Sables d’Olonne. Et très vite, j’ai trouvé que notre artiste chaumoise avait épousé le directeur du cirque AMAR. J’ai cherché si nous avions un lien de parenté avec FLORELLE, mais rien.

Ma mère venant tout juste de décéder (juin 2019), la seule personne qui pouvait encore me renseigner était sa sœur, ma tante donc, demeurant à Vence (06), âgée bientôt de 93 ans (et décédée en juin 2020). Et par chance, sa mémoire était encore vive, et elle a pu retracer le « lien » qui existait entre nous et la famille AMAR.

Ahmed BEN AMAR BEN EL GAID, directeur du cirque AMAR, et l’époux de FLORELLE, avait épousé en premières noces Sarah MILCHTEN, née à Paris, décédée à Blois (1890-1962). Cette dernière avait une sœur, Esther MILCHTEN (1901-1976), qui avait épousé en secondes noces Raymond BÉCANNE (1906-1955), le frère de mon grand-père, René BÉCANNE (1900-1936), père de ma tante et de ma mère.

En résumé, j’avais un grand-oncle qui avait été le beau-frère du directeur du cirque AMAR.





1. Pierre ROUSSEAU, né vers 1665, décédé à Brétignolles le 5 décembre 1737 ; il avait épousé Marie ORCEAU, dont il eut au moins :

1°) René ROUSSEAU, qui suit.

2°) Pierre ROUSSEAU, cité au mariage de son frère René.

3°) Jacques ROUSSEAU, cité au mariage de son frère René.


2. René ROUSSEAU, meunier, né à Brétignolles vers 1710, décédé à La Chaume le 5 septembre 1781 ; il y avait épousé Marie Catherine REVERDY, née à La Chaume le 6 octobre 1725, y décédée le 10 septembre 1796, fille de Simon REVERDY et Catherine RAFFIN.

1°) Marie Magdeleine ROUSSEAU, née à La Chaume le 19 janvier 1750.

2°) Marie Catherine ROUSSEAU, blanchisseuse, née à La Chaume le 30 juillet 1751, y décédée, sans alliance, le 16 février 1843.

3°) René Mathurin ROUSSEAU, marin, né à La Chaume le 9 décembre 1752, y décédé le 22 décembre 1797 ; il y avait épousé le 23 novembre 1784, Louise Colette CHARRIER, née à La Chaume le 11 mai 1759, y décédée le 29 octobre 1812, fille d’André CHARRIER et Marie MANDRET.

1a) René ROUSSEAU, marin, né à La Chaume le 2 novembre 1785, y décédé le 24 juillet 1843 ; il y avait épousé le 13 novembre 1822, Marie Catherine GAUTREAU, née à La Chaume le 19 novembre 1788, y décédée le 23 août 1873, fille de Pierre GAUTREAU et Marie Françoise PÉDENEAU.

2a) Marie Jeanne ROUSSEAU, ouvrière en filets de pêche, née à La Chaume le 30 septembre 1823, y décédée le 12 mars 1862 ; elle avait épousé aux Sables d’Olonne le 21 juin 1848, Pierre Benjamin GARANDEAU, marin, né à La Chaume le 8 avril 1821, fils de Pierre GARANDEAU et de Marie RIVIER ou RIVIÈRE.

2b) Céleste Darsille ROUSSEAU, ouvrière en filets de pêche, née à La Chaume le 4 avril 1828 ; elle épousa à La Chaume le 8 janvier 1850, Gabriel Honoré CHARRIER, marin, y né le 7 juin 1815, y décédé le 18 novembre 1862, fils de François CHARRIER et Catherine Geneviève CHARRIER.

2c) Elie Alexandre ROUSSEAU, né à La Chaume le 6 avril 1830 ; matelôt de 3e classe, il est décédé à Cherbourg le 10 octobre 1850.

2d) Jean Alexis ROUSSEAU, né à La Chaume le 8 décembre 1833.

1b) Elisabeth ROUSSEAU, née à La Chaume le 28 octobre 1787, y décédée le 14 novembre suivant.

1c) Catherine ROUSSEAU, née à La Chaume le 28 octobre 1787, y décédée le 8 novembre suivant.

1d) Cécile ROUSSEAU, née à La Chaume le 11 février 1792.

4°) Marie Catherine ROUSSEAU, née à La Chaume le 17 octobre 1756.

5°) Simon ROUSSEAU, né à La Chaume le 14 juillet 1759.

6°) Jacques ROUSSEAU, qui suit.

7°) Jacques Joseph ROUSSEAU, né à La Chaume le 21 mai 1765.


3. Jacques ROUSSEAU, marin, né à La Chaume le 8 juin 1762, y décédé le 6 février 1842 ; il y avait épousé le 7 février 1792, Marie Catherine RENAUDIN, née à La Chaume le 4 novembre 1768, y décédée le 3 août 1840, fille de Charles RENAUDIN et Marie MERCEREAU.

1°) Jacques ROUSSEAU, né vers 1792, décédé à La Chaume le 20 novembre 1802.

2°) Charles Simon ROUSSEAU, qui suit.

3°) François Hyacinthe ROUSSEAU, né à La Chaume le 23 mars 1800.

4°) Marie Catherine ROUSSEAU, couturière en filets de pêche, née à La Chaume le 3 mai 1804 ; elle avait épousé aux Sables d’Olonne le 19 octobre 1825, Armand DAVIOT, marin, né à La Chaume le 24 janvier 1802, y décédé le 13 février 1861, fils de Jean François DAVIOT, marin, et de Renée LÉGER.

5°) Marie Louise ROUSSEAU, née à La Chaume le 4 janvier 1808.


4. Charles Simon ROUSSEAU, marin, puis charpentier de navires, né à La Chaume le 15 octobre 1796, disparu en mer en 1848, étant à bord du bateau « La Lucie » ; il avait épousé aux Sables d’Olonne le 24 juillet 1822, Henriette DAVIOT, couturière en filets de pêche, née à La Chaume le 9 février 1799, y décédée le 8 mars 1864, fille de Jean François DAVIOT, marin, et Renée LÉGER.

1°) Simon Ulysse ROUSSEAU, marin, né à La Chaume le 11 juillet 1823, y décédé le 7 février 1877 ; il y avait épousé le 24 mai 1848, Adèle Anatolie POISSONNET, née à La Chaume le 11 février 1814, y décédée le 21 octobre 1876, fille de Jacques POISSONNET et Marie BOUET.

1a) Charles ROUSSEAU, né à La Chaume le 15 avril 1849.

1b) Ulysse Joachim ROUSSEAU, né à La Chaume le 20 septembre 1852, y décédé le 13 mars 1856.

1c) Alcide Samson ROUSSEAU, né à La Chaume le 3 septembre 1854.

1d) Amanda Natalie ROUSSEAU, née à La Chaume le 24 octobre 1856.

2°) Charles Armand ROUSSEAU, né à La Chaume le 8 février 1825, y décédé le 15 octobre 1891 ; il avait épousé d’abord à La Chaume le 21 novembre 1855, Françoise Désirée PAGEOT, y née le 15 mai 1829, y décédée le 9 octobre 1868, fille d’Alexis PAGEOT et Désirée Ursule BARRÉ ; puis à La Chaume le 28 avril 1869, Esther Catherine BOUGET, née à La Chaume le 14 janvier 1828, y décédée le 10 juillet 1895, fille de Simon BOUGET et Rose Esther PÉAUD.

1a) Ursule Elise ROUSSEAU, née du premier mariage à La Chaume le 20 septembre 1856.

1b) Charles Elisée ROUSSEAU, voilier à La Chaume, y né le 3 avril 1858 ; il y avait épousé le 16 janvier 1883, Elise Victorine RABILLER, née à La Chaume le 26 août 1863, fille de Jules Gracieux RABILLER, marin pilote, et de Joséphine Henriette POIRAUD.

2a) Bénoni Henri Antoine ROUSSEAU, né à La Chaume le 5 mai 1898, décédé à Lorient le 26 avril 1961.

2b) Julia Marguerite Antoinette ROUSSEAU, née à La Chaume le 4 août 1900, y décédée le 25 octobre 1983.

2c) Henri Gabriel Gédéon Alexis ROUSSEAU, né à La Chaume le 27 mars 1902, décédé à Nantes le 29 janvier 1964 ; il avait épousé d’abord à Romorantin (Loir-et-Cher) le 6 novembre 1925, Henriette Albertine HUET, y née le 1er avril 1903, décédée à Nantes le 29 juillet 1958, fille de Gaston Honoré HUET et d’Albertine Aimée ROGER ; puis à Nantes le 28 décembre 1959, Marie Joseph CAVE.

1c) Armand Elysée ROUSSEAU, né du second mariage à La Chaume le 13 avril 1870.

3°) Louise Iréna ROUSSEAU, née à La Chaume le 31 janvier 1827, décédée à St-Martin-de-Brem le 10 janvier 1894 ; elle avait épousé aux Sables d’Olonne le 7 juillet 1852, Isidore Pierre Placide Auguste MARCHAIS, instituteur communal à St-Hilaire-de-Riez, né à Mouchamps le 5 août 1822, décédé à St-Martin-de-Brem le 26 février 1900, fils de Pierre MARCHAIS, garde forestier et de Joséphine FOMBALLE, alias FOMBEL.

4°) Roch Elysée Mathurin ROUSSEAU, constructeur de navires, né à La Chaume le 16 août 1828, y décédé le 13 septembre 1859.

5°) Céline Batilde Claire ROUSSEAU, née à La Chaume le 23 novembre 1830, y décédée le 19 avril 1900 ; elle y avait épousé le 27 juin 1855, Clément Joseph Léon VIGIER, né à Périgny (17) le 25 février 1826, décédé aux Sables d’Olonne le 23 février 1871, fils de Jean François VIGIER et Eloïse Joseph FARCE.

6°) François André ROUSSEAU, négociant à La Chaume, conseiller d’arrondissement, vice-consul des Pays-Bas, adjoint spécial de la section de la Chaume, né à La Chaume le 9 novembre 1839, décédé aux Sables d’Olonne le 2 avril 1899 ; il y avait épousé le 5 avril 1869, Anne Marie Eugénie MÉCHIN, née à La Chaume le 27 mai 1839, y décédée le 2 septembre 1906, fille de René MÉCHIN, capitaine au cabotage, et Marie Agathe BAUDROUET, marchande.

1a) Agathe Marie Henriette Eugénie ROUSSEAU, née à La Chaume le 5 janvier 1870.

1b) André René Simon ROUSSEAU, né à La Chaume le 13 février 1872.

1c) André René Théophile Joseph ROUSSEAU, docteur en médecine, né à La Chaume le 10 avril 1873, décédé à La Roche-Guyon (95) en octobre 1932, alors qu’il demeurait à cette époque à St-Denis-la-Chevasse ; il avait épousé à Paris le 15 juillet 1903, Anne Marie Joséphine VENDRYES, y née le 18 avril 1878, décédée à Fontainebleau le 19 mai 1970, fille d’Albert Jean Baptiste VENDRYES et Marguerite Marie LAMBERT.

1d) Marie Agathe Henriette Joséphine ROUSSEAU, née à La Chaume le 14 janvier 1874.

1e) Marie Stéphanie Ernestine ROUSSEAU, née à La Chaume le 22 juin 1877 ; elle y épousa le 16 juillet 1900, Jules Désiré Médéric BIBARD, négociant de fait à Challans et domicilié de droit à Paris, 40 rue des Marais avec ses auteurs, né aux Herbiers le 3 octobre 1878, fils de Jules Eugène Alexandre BIBARD, ferblantier à Paris, et de Maria Céline CHOY, cette dernière famille originaire du Béarn.

7°) Mathurin Ulysse ROUSSEAU, qui suit.


5. Mathurin Ulysse ROUSSEAU, né à La Chaume le 29 janvier 1841, y décédé le 10 octobre 1923 ; il y avait épousé le 20 août 1867, Marie Joséphine ROCHARD, née à La Chaume le 27 août 1849, y décédée en 1918, fille naturelle d’Anne Marie ROCHARD, cabaretière, originaire de Saint-Carreuc, dans les Côtes d’Armor.

Mathurin ROUSSEAU était constructeur de navires à La Chaume, mais lors de son mariage, il exerçait la même profession à Belle-Ile-en-Mer (Morbihan).

1°) Marie Louise Ulyssa ROUSSEAU, née à La Chaume le 25 janvier 1869.

2°) Ulysse Baptiste Joseph ROUSSEAU, né à La Chaume le 21 janvier 1870 ; sous-brigadier des Douanes au Havre en 1896.

3°) Elysée Joseph Ulysse ROUSSEAU, qui suit.

4°) Joséphine Henriette Maria Cécile ROUSSEAU, bouchère, née à La Chaume le 5 mai 1873, décédée à Josselin (Morbihan) le 25 juillet 1952 ; il avait épousé à La Chaume le 12 juillet 1898, Pierre Marie BELLAY, boucher, né à Malestroit (Morbihan) le 21 octobre 1873, décédé à La Chaume le 26 février 1930, fils de Pierre Marie BELLAY et Marie Alexina SERVAIS ; dont au moins :

1a) Pierre Joseph Désiré BELLAY, né à La Chaume le 2 décembre 1899, décédé à Vannes le 1er janvier 1964.

1b) Joséphine Marie Désirée Ulyssa BELLAY, née à La Chaume le 27 décembre 1900, décédée à Ploërmel (Morbihan) le 5 janvier 1987.

1c) Simone Léonie Renée Marcelle Marie BELLAY, née à La Chaume le 5 juillet 1903, décédée à Bressuire le 2 avril 1989 ; elle avait épousé à La Chaume le 13 avril 1931, Jean Urbain Emile NOIRAUDEAU.

1d) René Pierre Joseph Marie Marcel BELLAY, boucher, né à La Chaume le 18 décembre 1908, décédé à Ploërmel (Morbihan) le 12 juin 1944 ; il avait épousé à La Chaume le 28 septembre 1931, Juliette Eugénie Alma VALLÉE, employée de commerce, née à La Chaume le 13 juin 1909, décédée à Ploërmel le 14 février 2004, fille de Louis Auguste Adolphe VALLÉE, charpentier de navires, et Alma Julia HUGUET.


6. Elysée Joseph Ulysse ROUSSEAU, secrétaire adjoint à l’Etat-Civil, né à La Chaume le 10 janvier 1872 ; il y épousa le 17 novembre 1896, Diadéma Messie RABILLIER, née à La Chaume le 2 février 1879, fille de Jules Gracieux RABILLIER, marin pilote, et Joséphine Henriette POIROUD ; ils eurent au moins :

1°) Odette Elisa Joséphine Marguerite ROUSSEAU, qui suit.Maison natale de Florelle à La Chaume

2°) Manuella ROUSSEAU, née aux Sables d’Olonne, route de Nantes, le 2 janvier 1903, citée lors de l’accident de sa sœur, le 12 juin 1936.


7. Odette Elisa Joséphine Marguerite ROUSSEAU, plus connue sous son nom de scène « FLORELLE », née à La Chaume le 9 août 1898, décédée à La Roche-sur-Yon le 28 septembre 1974.

Florelle est issue d’une famille relativement aisée de La Chaume ; son père était secrétaire à l’Etat Civil, son grand-père était constructeur de navires, tout comme son arrière-grand-père. La famille comptait aussi quelques marins, notamment pour la pêche à la sardine.

Du côté de sa grand-mère paternelle, ses ancêtres sont à rechercher du côté des Côtes-d’Armor, à St-Carreuc et à Héon : son arrière-grand-mère était cabaretière – aujourd’hui on dirait restauratrice - et le père de cette dernière était débitant de tabac.

La mère de Florelle était également vendéenne, et on retrouve ses ancêtres du côté de Beaulieu-sous-la-Roche, La Chaize-Giraud, St-Julien-des-Landes, Apremont, etc…

Lorsqu’elle a environ 9-10 ans, ses parents quittent la Vendée pour s’installer à Paris : leFlorelle père se lance dans les affaires et devient employé de commerce et la mère travaille au café « La Cigale » à partir de 1909. C’est là qu’Odette commence à paraître sur scène, jouant même avec RAIMU, lui aussi débutant.

En 1914, elle part pour sa première tournée à l’étranger avec la troupe de « l’Européen » ; c’est alors qu’elle adopte le pseudonyme de « FLORELLE », en réponse au nom d’un comédien de la troupe, Jean FLOR, qui a été son parrain de scène. La tournée, qui passait notamment par la Roumanie et la Turquie, est interrompue pour cause guerre en août de la même année, alors que la troupe se trouve à Vienne, en Autriche.

Après la guerre, FLORELLE chante à « l’Appolo », aux « Folies Bergères », et à « l’Olympia » tout en continuant sa carrière d’actrice. Elle est remarquée par Maurice CHEVALIER, avec lequel elle participe à trois films au début des années 1920. Elle reste cependant attachée au music-hall et en 1925, elle est choisie comme doublure de MISTINGUETT, et est à ce titre meneuse de la revue du Moulin Rouge « Ça c’est Paris » dans une tournée en Amérique du Sud. C’est d’ailleurs au cours de cette tournée que Florelle fera la rencontre de son premier mari, Ernesto PADILLA MANCERA, propriétaire à Mexico, qu’elle épousera à La Havane (Cuba) en 1926 ou 1927.

Pendant les années 1930, elle se consacre beaucoup au cinéma et enregistre plusieurs disques, liés ou non aux films qu’elle tourne, notamment avec Jean RENOIR (« Le crime de Monsieur Lange ».


Florelle en sablaiseElle suspend ses activités pendant la seconde guerre mondiale, refusant beaucoup d’engagements pour aider des personnes en situation illégale, notamment les Juifs qu’elle cache dans son cabaret de Montmartre. Les Allemands saccageront à plusieurs reprises son appartement.

 

Après la guerre, beaucoup de choses ont changé et son public l’a oublié : elle a beaucoup de mal à revenir sur le devant de la scène. Le seul film notable qu’elle joue alors est « Gervaise » de René CLÉMENT.

Puis elle se lance dans de mauvaises affaires, des bars, des cafés au Maroc, en Algérie, et même à Abidjan. A son retour en France, dans les années 50, elle s’installe aux Sables d’Olonne et ouvre une guinguette « Chez Florelle » à côté du casino des Pins.

Bientôt, on ne la voit plus qu’à la messe le dimanche, au tribunal le jeudi, où elle assiste aux séances, et à la bibliothèque municipale.


FLORELLE conduisait depuis son adolescence et en 1932, alors âgée de 34 ans, elle en était déjà à sa douzième voiture. Elle avait même participé à plusieurs courses, mais ne considérait pas que ce soit un sport. Conductrice d’expérience ou non, il semble en tout cas qu’elle roulait assez vite sur Florelleses nombreux trajets entre Paris et les Sables d’Olonne (Le Reporter Sablais).


QUATRE ACCIDENTS DE VOITURE viendront perturber sa carrière et la tranquillité de son esprit (Le Reporter Sablais) :

- 1er accident : en août 1932, la voiture qu’elle conduisait est entrée en collision avec un autre véhicule, à Mozé-sur-Louet, dans le Maine-et-Loire. Le choc fut très violent et la voiture de Florelle fut précipitée dans un ravin. Elle a eu la jambe gauche brisée et fut transportée à la clinique Ste-Croix d’Angers.

- 2e accident : le 12 juin 1936, Florelle se rendait en automobile aux Sables d’Olonne lorsque vers 13h, au bas d’une côte, entre Yvré-l’Evêque et Le Mans, un pneu éclata. Sa voiture fit une terrible embardée, traversa la route et se renversa sur un groupe de trois cyclistes qui venaient en sens inverse. Il s’agissait de trois ouvriers en grève, qui, en attendant la fin du conflit, avaient décidé d’aller à la pêche. L’un d’eux, Alphonse OLIVIER, 24 ans, marié et père de famille, a été tué sur le coup, tandis que les autres, qui étaient ses cousins, ont été grièvement blessés et transportés dans une clinique du Mans. Une source indique que FLORELLE est sortie indemne tandis qu’une autre précise qu’elle a eu le front ouvert, les reins disloqués et un voile sur la gorge « « Le Petit Parisien – 13 juin 1936 ». Voici le récit relaté par « La Gazette de Château-Gontier » :

La Gazette de Château-Gontier du 21 juin 1936

Bouère : une grave accident s’est produit vendredi après-midi, sur la route de Paris au Mans. Mlle FLORELLE, l’artiste connue, ayant quitté Paris dans la matinée, se rendait aux Sables d’Olonne, en automobile, en compagnie de sa sœur, Mlle Manuela ROUSSEAU, et de son chauffeur, M. Gaston GOBIN. Mlle FLORELLE tenait le volant de la voiture qui, suivant ses dires, ne roulait pas à une vitesse supérieure à 60 km/h, lorsqu’au lieu-dit « Bener », commune d’Yvré-l’Evêque, le pneu gauche arrière éclata. La voiture traversa la route et vint se retourner sur le côté opposé de la chaussée où survenaient précisément, trois cyclistes roulant en sens inverse, trois jeunes ouvriers qui se rendaient à la pêche. L’un d’eux, Alphonse OLIVIER, 24 ans, marié et père de famille, peintre au Mans, a été tué sur le coup. Les deux autres, parents du premier, MM. Jules HEURTELOUP, peintre, 29 ans, au Mans, et Joseph BOURDAIS, 16 ans, ouvrier boulanger à Bouère, ont été grièvement blessés et transportés dans une clinique du Mans. Mlle ROUSSEAU, ainsi que le chauffeur sont contFlorelle, à la fin de sa vieusionnés. Mlle FLORELLE, violemment commotionnée, s’est rendue au Mans, chez un de ses parents.

- 3e accident : en juin 1939. Cette fois, FLORELLE s’en tire avec des contusions sans gravité. M. AMAR, le directeur du cirque qui l’accompagnait – et son 3e mari – a eu plusieurs côtes fracturées. Une voiture ayant dérapé sur les rails de l’ancien tramway de Pont-L’Evêque à Cormelles, vint se jeter sur la voiture de M. AMAR ; FLORELLE a été transportée chez le docteur MAURIN : elle porte de nombreuses contusions mais sans gravité.

- 4e accident : en 1974, FLORELLE est blessée à un genou lors d’un accident de voiture, se rendant des Sables à La Roche-sur-Yon avec sa 2CV. Elle est transportée à l’hôpital, mais c’est une patiente difficile, et elle est finalement transportée à l’hôpital psychiatrique de la Grimaudière, à La Roche-sur-Yon, où elle s’éteint le 25 septembre suivant. D’autres sources indiquent qu’elle est décédée au vieil hôpital, où se trouve actuellement le Conseil Départemental.

Une vingtaine de personnes seulement ont assisté à son enterrement dans le vieux cimetière de La Chaume. Enterrée sous le nom « d’Odette ROUSSEAU » elle aurait pu tomber définitivement dans l’oubli sans l’intervention d’un mystérieux admirateur, M. NIOBEY, qui fit apposer sur sa tombe une plaque gravée : « Ici repose FLORELLE » en 1983. Par la suite, une rue de la Chaume a été officiellement dénommée « Florelle » par délibération du Conseil Municipal du 22 mars 1984.

Quarante ans, jour pour jour après son décès, les Amirolettes de la place Sainte-Anne ont fleuri la tombe de Florelle. Vingt personnes avaient assisté à sa sépulture en 1974, plus de mille ont suivi l'événement consacré à la célèbre chaumoise.


FLORELLE, dans ses années 20, possédait la grande villa « Fantaisie » qui existe toujours sur le Remblai, au coin de l’avenue Georges Godet et de la rue Achille Duclos, et dont le rez-de-chaussée est aujourd’hui occupé par une agence immobilière.

Lorsque la ville avait vendu des terrains de dune au début des années 20, FLORELLE avait acquis tout près de chez elle, une parcelle assez vaste pour y construire 2 cours de tennis et un « club house » qui a subsisté jusqu’aux années 1990.

En 1931, elle vend ces tennis à Henri BERTRAND qui y fait construire des villas, d’abord « La Gitane » et quelques années plus tard, sa voisine de droite, « La Béarnaise », qui existent toujours.


TROIS MARIAGES

Comme indiqué plus haut, FLORELLE épousa en premières noces à La Havane, en 1926 ou 1927, Ernesto PADILLA MANCERA, propriétaire à Mexico.

En secondes noces, elle épousa à La Frette-sur-Seine (95), le 15 mai 1934, Pierre Marcel FOUCRET, le fils du directeur du Moulin Rouge ; ancien huissier de justice, il est lui-même adminstrateur de l’Olympia, du Moulin Rouge et des Folies Bergères.

Enfin, sans l’épouser, FLORELLE se met en couple avec Ahmed BEN AMAR BEN EL GAID, directeur du Cirque AMAR, né à Crugny (Marne) le 7 janvier 1888, décédé à Blois (41) le 30 janvier 1963, fils d’Ahmed BEN AMAR BEN EL GAID, directeur de cirque, et Marie Gabrielle BONNEFOUS.